Dans « A mains nues », Amandine Dhée saisit et restitue au plus près du vécu la tension entre le désir des femmes d'être libres, fortes, indépendantes et d'autres désirs et pratiques façonnés par les normes sexuées. Normes qui à la fois sécurisent et enferment.
En une langue précise, alerte (de la rudesse, parfois, de l'humour aussi), toujours accessible, cette tension est « incarnée", « investie » et en même temps distanciée. 
Ce livre bouscule, en écho à ce qu'écrit Amandine Dhée : « J'ai cessé de confondre mon désir et celui des autres. Ce n'est pas toujours facile (...) Il m'arrive souvent encore de me noyer. J'ai besoin de m'arrêter quelques secondes et de me poser la question : qu'est-ce que tu veux, toi ?"

Pour Christine, à lire absolument : Le naufrage des civilisations d'Amin Malouf, c'est un essai. On revoit tous les grands événements du monde arabes très instructif. Heureusement que le livre existe en ces temps de confinement.

"Je viens de finir un roman très fort sur la survie au Venezuela:la fille de l'espagnole de Karina sainz bongo chez Gallimard :écriture très vive , acide parfois mais j'ai beaucoup aimé !!" Isabelle

"Sans un Vénézuela à feu et à sang une jeune femme va devoir apprendre a vivre dans la peau d'une autre et à se battre pour survivre. Roman dur mais prenant et qui pose question.' Yveline

Une découverte, Sous la tonnelle de Hyam Yared: l'histoire d'une jeune femme sur les traces de sa grand-mère qui vient de mourir à Beyrouth qu'elle n'a jamais voulu quitter malgré les guerres chroniques. C'est très bien écrit et ça nous fait un peu relativiser : les contraintes de notre confinement pour cause de virus  quand même moins pénible que le confinement sous les bombes et les tirs de snipers. Surtout avec ce beau temps. Alors ... lavez vous les mains, téléphonez vous et ... lisez au soleil !

 

J'ai aussi commencé à lire les Lettres de Simone de Beauvoir à  Nelson Algren, un régal à vous donner envie d'écrire sur du vrai papier avec un vrai stylo aux gens qu'on aime et à qui on ne le dit peut être pas assez dans cette vie toujours trop bousculée, alors profitons de cette pause imposée pour écrire, pourquoi pas ?

 

 

Bonjour
J'ai sollicité les lecteurs de la librairie pour vous faire partager leurs coups de coeur.

Voilà le premier coup de coeur d'Hélène : Le singe qui avait soif et autres contes, publiés chez Gallimard

"Une dizaine de petits contes d'animaux réécrits par John Yeoman, illustrés par Quentin Blake.. première collaboration des deux compères en 1960, premier travail d'lllustrations d'un livre entier pour Quentin Blake. Un bijou, un bonbon, introuvable depuis 50 ans, une merveille à lire à haute voix, à contempler, des histoires pleines de drôlerie et d'impertinence, où comme souvent dans les contes, les plus faibles, les plus petits font preuve d'astuce et de courage pour triompher des grands méchants !"

 

Ce matin, c'est un peu comme si c'était le jour 1. Passez la sidération, l'inquiétude, le sentiment que la librairie ne s'en remettra pas, il y a le moment où l'on pense à l'avenir, quand même. Une fête en juin pour panser les plaies et penser à l'avenir, pour se retrouver et échanger nos lectures. Un apéro littéraire "géant" dans le jardin de la librairie, parce que ce jour là il fera forcément beau. La librairie inviterait tout ceux qui veulent venir, lecteurs, auteurs, illustrateurs, sculpteures, acteurs, éditeurs, bibliothécaires, etc, j'en oublie peut être, tout ceux qui n'ont pas pu venir en mars et avril, tout ceux qui veulent juste être là pour échanger, pour dire que mon métier a encore un sens, même le jour d'après.
J'y réfléchis.
Merci pour tout vos petits mots de soutien.
Prenez soin de vous.

Nadine Dumas

La nouvelle fable d'Olivier Jeffers est à lire par petits et grands et à découvrir à la librairie.

Une fable à méditer sur ce que nous possedons... ou pouvons posséder.